Brûlée comme une eau vive, comme un chardon ardent, elle si belle, si majestueuse ne se distingue plus… En quelques heures, là en hauteur, elle a perdue son âme, une partie d'elle même. Son cœur est encore là, il vibre, se laissant ici et là regarder, examiner, quand promptement des lueurs d'espoirs reviennent, se cachent, s'entrechoquent…
Combien de temps encore, combien de mois, d'années?.... Elle-même ne le sait pas, ne peux le deviner, mais quelque part, en un brin de folie ou de rêve, elle se joue d'images, de souvenirs, de paroles… Attisée par ce flot de touristes, par des regards parisiens qui la tutoient chaque jour, elle se reguingotte, se réconforte, s'empare de cette lumière pour espérer plus encore… Ses deux tours, si proche, portées depuis des siècles, culminant maintenant au plus haut, dessinent une façade encore attrayante née sous un autre monde, une autre vue, une façade qui attire le monde, la religion, la renommée...
Ses gargouilles, son style et ses statues laissent son époque se deviner, elle s'ébauche au fin fond de nous-même, nous rappelant ainsi les grandes heures historiques de l'art religieux qui ont conquises l'Europe.... En quelques siècles, elle a vu une floppée d'évènements venir la tutoyer, l'approcher ou s'en emparer parfois... Paris lui est apparu pendant de longs siècles bordé d'une campagne, de petits villages qui allaient, au fil du temps, devenir des quartiers de Paris, de villes de banlieue. Paris c'est aussi bâti sous ses yeux, sous son fil romantique, gothique, d'un environnement de chaux et de bois, de ponts habités, de bâteaux qui a longtemps perdurer, elle a vu les transformations urbaines de la ville, de sa ville qui l'a toujours protégée, adulée... Elle continue à les voir, les deviner quand parfois, au loin, elle entrevoit une grue, des couleurs proche de la Seine.
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