jeudi 3 janvier 2019

La ville....
















Partir, revenir, se teinté, s'égrainer, se laisser voyager, une nuit, une journée....

Là, d'un regard presque quotidien, presque habituel, à quelques dizaines de mètres, un petit bâtiment s'épaule au début d'une rue créant ainsi un effet disparate, destructuré, se trouve enlassé d'un brin champêtre carillonnant au-dessus de lui. Il est là, blottit, se cachant presque, ses acolytes, ses compagnons de temps le mettent en valeur, l'accompagnent, ils, ses bâtiments 6-7 étages, de blancs vêtus, enchassés de commerces, l'aident quand il pleut, quand il neige, lui créent son style chétif, son apparence quand là à ses pieds la boulangerie travaille de pieds ferme...
Là-bas, un peu plus loin, comme écartée, une flopée de bâtiments accompagne une rue, un boulevard... Lui, ce boulevard qui, dans son élan presque haussmanien, nous convie à le suivre, à le découvrir, à venir flirter avec la ville, avec la vie....
Là, à l'autre bout de la ville, de hautes grilles vêtues de noir et d'or là, à Courcelles, en contre-bas de la place des Ternes, font penser, font amener à un temps gravé...
Là, de hautes portes cochères fendent un bâtiment du 17e arrondissement, plus loin, une façade sculptée nous décrie ses pensées, s'habille de blanc/écru, se discerne au loin et vient se blottir, se poser là, à sa place...
Un voyage à Paris une longue marche plutôt durerait des années, de très longs mois... Proches et lointaines quand elles parlent d'histoire,  ces façades fondent la ville, elle est là, sous nos yeux, elle nous acceuille, nous convie à venir la découvrir, l'enfanter presque.... Endiablée de voitures, de tintamarres qui se laissent deviner, la ville, saturée crie parfois... Elle aimerait autre chose, vivre mieux peut-être, sous un autre jour, dans un monde plus régulé....













Le vent


















Le vent, contraire, dans le sens, effarouché, violent, doux, amour quand il délie des rêves, des pensées.. Amer quand il pleut, grisonnant parfois, acculé de désirs à la campagne, l'été, tourbillonnant en mer, éclatant à la montagne, virevoltant entre deux bâtiments, contraignant dans l'effort, euphorisant au travers un plaisir...  Il est fort, généreux, il fait frémir une feuille, fait chavirer un camion, rien ne l'arrête, il peut soulever des montagnes, faire frissonner un plan d'eau, nous faire peur, jaillir de nul part, s'en aller vite... D'ou vient-il? Chacun le sens....

Le Lundi il peut soulever le toit, le Mardi, plus sagement, faire frémir le rosier, le courber, le Mercredi, plus sagement encore, juste une feuille se soulève, s'effarouche, il se donne aux enfants, jouant avec ce petit bouquet de bonheur... Le Jeudi, à l'aube, le voici dans le vent avec pluie, le Vendredi un zeste romantique le pousse vers la forêt, le Samedi il nous emporte, le Dimanche il nous égraine...