mercredi 18 décembre 2019

Façades, bâtiments actuel....












Batignolles, BNF, Belleville, République, XVIIe… le temps a défilé, le temps c'est envolé, le temps a développé un package d'idées, un voile bétonné, une façade pigmentée.    
Vert, gris, blanc, noir, argenté, ces façades dessinées, ces façades mélangées, au goût sucré-salé, au goût pensé-visé, se sont là implantées, sont là en carré, comme il y a quelques années, sont crayonnées sur un site, en un lieu…..
Parfois elles se cachent, un semblant se fait voir derrière une floppée de bâtiments, seul 1/10e, 1/20e se montre, se dessine là au coin d'une rue… Ces couleurs donnent envie, ces couleurs et ces forment aguichent, éveillent, font revivre le quartier encore XIXe….

Les armées de balcons appareillés de fer forgé plus travaillé que brut, un peu anxieuses, mais encore sereine, observent autour d'elles cette diversité, ces concepts, ces idéologies s'installer...
Presque aussi vive les unes que les autres, l'œil est plus stimulé, plus attiré, il ne regarde plus une linéarité, un flot identique, mais une multitude… Elles jouent entre elles, se jouent de leurs couleurs et plus encore lorsque le soleil vers 16h00, commence à disperser des teintes plus orangées… Parfois, sur une façade plus vitrée qu'un voile de béton perçé de fenêtre, un flot de lumière s'égard ici et là, laissant naître un regard plus chaleureux.
Au coin d'une rue en L, presque assombrie par la hauteur et le volume, ces bâtiments viennent entrecouper un bout de trottoir, flirter avec un bâtiment XIXe.


Juxtaposés, enlassés, étirés, croisés, ils, ces boulevards, dans un flot étatique, un flot étiré, presque linéaire, laisse en une seconde à peine une flopée de fenêtres venir se dessiner telle une transversale structurée, presque industriel, elles se dévoilent au fil des pas, au fil du temps laissant leurs ornements se dévoiler, nous attirer du regard...

2, 3 carreaux ou une vitre au 2 tiers, un peu classique, vieillotte, contemporaine ou renaissance, plus proche encore quand là, un quadrilatère étroit, montant, un carré, une belle baie vitrée, une hauteur de petits carreaux teintent les villes le soir, leurs envois un bouquet intérieur que le passant devine, effleure du regard....

Là, un peu plus loin, coincé dans les entrailles de la ville, un flot renaissance/contemporain se lit, deux façades au goût si différents pourraient presque se fondre, s'enlacer... L'une à dominante noir, l'autre plus proche, à dominante brun-orangée/écru.... Deux époques, deux exemples, deux visages d'une ville qui en compte un peu plus, qui se lisent de bas en haut de la ville, d'Ouest en Est...

Pierre-béton ou béton tout court, une transition qui marque une fin dans cet élan d'avant guerre qui a laissé derrière lui une entité, un patrimoine qui a grandit au fil des siècles, qui a changé la face du monde... Autrefois régi par des codes et des règles structurées, elle avait dispersée son parfum romantique au 4 coins du monde... Parfois elles communiquent ces deux architectures, l'avant et l'après guerre, quand là, une rue nous montre ce dialogue qui rivalise parfois avec une architecture XIXe... Peut-être se regardent-elles, s'analysent-elles, à demi-mots, contraire dans leurs formes...  Elle coure cette architecture contemporaine, se laisse former, déformer suivant les idéaux du moment... Là un cube, là un quatre-cinq étage noir, blanc, dépeint d'autres teintes, un peu plus loin une vision plus  élançées, futuriste....









Quelques pas dans Paris


















Entre Belleville et République, sur cette rue, la rue du Faubourg du Temple, qui a laissée sa foule, l'on peut encore deviner le temps d'avant, l'on peut se l'imaginer encore... En bas la place s'est transformée, son cœur, autrefois orné de pelouses et de fontaines, a laissé place a un long « pied à terre » piétonnié, en lequel les voitures n'ont plus le droit de passage.

De l'Opéra à Saint-Lazare, l'on se fraie encore un passage dans la foule, l'on peut passer là ou là-bas, devant l'entrée du RER, en coupant l'angle des Galeries Lafayette, ou en venant de Richelieu Drouot, les passants pressés, un peu chargés parfois, se font encore nombreux mais plus serein. Tous mènent à Saint-Lazare, tous nous font voyager dans les méandres d'une fourchette de plus de 200 ans d'architecture. Saint-Lazare, elle, peut se targuer d'être assise face à quelques nouveautés comme la Fnac par exemple et son passage, l'entrée vitrée de la ligne 14, elle s'est aussi laissée croquer, aguicher, à laissée sa « robe rupestre » s' envoler à jamais....

Un peu plus loin à vol d'oiseau, au cœur de ces artères touristique ou vers des chemins plus aisés, Louis Vuitton, Lancel, Dior se cachent, se laissent deviner, approcher, regarder.... Elles ces grandes marques, ces couleurs voyageuses nous entraînent aussi vers des places plus populaires, parisiennes, elles nous aguichent, nous font voyager, nous aident à traverser le monde, nous amènent vers le sport, la découverte, les défis, les voyages....