mardi 4 décembre 2018

Entre la pluie et la lune




























Entre la pluie et la lune, entre le monde et la vie, tour à tour l'on peut te voir rieuse, l'on peut entrevoir quelques larmes, quelques gouttes décontenancées d'un je ne sais que faire, d'un je me perd...  A ton image, sur ta trace, tu as su semer de belles pensées, des lignes futuristes...

Parfois cachée, comme cachée en pleine été, entre un entrelac de bonheur, de langueur, de jeux, d'apaisement, tu es restée belle, attrayante, charmeuse... Comme l'on devine là derrière cette ruelle une de tes facettes, de tes contours, chargés ici et là de faits endiablés, prolongés, tantôt vieillot, tantôt jeune, rempli d'entrain, chargé d'intenses émotions que cette dame l'histoire n'oublie pas....
Un peu plus loin, à quelques stations, quelques avenues, un autre regard s'affiche, se délie, se laisse  effleurer du regard, comme-ci, là, elle devait se montrer autrement... 
Plus diversifiée que jamais, un peu plus encore en compagnie de ton éternelle compagne, l'architecture, tu as su donner un nouvel élan, une autre couleur qui, petit à petit s'est posée, s'est inspirée, a esquissée là un polygone rouge, un cube noir tambourinant d'images, un blanc profond, un gris métallique, un vert criant sur les bords de la Seine.... Une partie de ta robe s'est peinte, est devenue nuancée....

A demi teintée lorsque le jour s'envole, s'entrelace ailleurs, la ville, éternelle, sous sa tunique jaune-orangée, dessine une multitudes de ruelles soudainement noircies par un crépuscule naissant, puis par la nuit, cette dame ambigüe, joyeuse parfois, connaisseuse, qui couvre le monde, l'enjole parfois pendant 6 mois en un lieu blanc-glacé... Elle est bel et bien là, et là, derrière une vitre éclairée, refroidie, des questions naissent, s'entrechoquent vers elle, en son antre, en son centre...

Tu nous enlaces, tu nous endors, tu nous fait rêver, réfléchir, tu apportes une autre vue, une autre vision...
Les rues assombries, ombragées par un manque de lampadaires ou une hauteur de bâtiments modernes et/ou anciens,  laisse entrevoir une lune cachée par une volée de 7-8 étages, qui, lentement, montant un peu plus vers le ciel, abandonne son flot personnel, luminescent, époussetant ça et là les passants, les amoureux...









dimanche 18 novembre 2018

Un nuage à Paris...










A Paris, là à côté, pas loin, 1-2 étage, des images courent, se cachent, laissent entrevoir; entrelaçées, endiablées quand là un chantier vient alors cassé des petites maisonnées...
Au milieu d'une rue un arbre jeté devant, elles, ces images, dénotent, montrent un Paris enchassé d'humilité, de traits moins carillonnant, moins grandiloquent, à l'image d'une vie que nous connaissons tous...
Encarilloner entre deux bâtiments XIXe aux allures plâtre ou brique ou pierre, si communes, si attachantes, si attendues en un temps, des façades se dressent, montrent leurs atouts, leurs attraits, elles qui, en un clin d'oeil pourraient nous emmener vers la mer, une ville de campagne, un hameau de montagne mais un peu plus vêtu quand même....
  
Sucré-salé, un peu comme la vie, comme le temps parfois, lorsque là à demi-mot, une pluie commence à teinter la rue, à la faire chavirer vers des moments plus rudes, le ciel équivoque s'en mêle, sa compagne pleure, lui devient nuageux, un peu plus sombre, il pourrait presque exploser.. Mais là, gris clair qu'il est, il ne sera pas si malheureux, mais il laissera couler quelques larmes, quelques éphémérides grisonnant...
Paris le gagne, l'émeut, Paris l'accompagne, plus seul il revit, il se laisse émouvoir, il se laisse amouracher par ses rues et ruelles, ses faubourgs, qui, construits là, égrainent en lui un parcours romantique..

Entre deux bâtiments il s'arrête, il scrute les alentours, il observe, il profite de ces instants d'acalmie pour faire rêver un enfant, un adulte, un touriste, un photographe... Une bourrasque le pousse, le cache, l'invite à changer d'air, à se laisser porter jusqu'à là-bas, aux pieds des tours, à la frontière d'une autre vie, plus sage, plus verte, plus paisible... Il se sent quelque part rassurer de quitter le brouhaha, les turpitudes et les embruns de la ville... Là-bas il pourra courir, jouer avec les arbres, la nature, se laisser traverser par un flot d'oiseau en vol, par un bruit sourd venant de loin, par une éternité, par des pensées plus naturelles, plus éclatantes... Cette bourrasque tumultueuse, vive, l'emmène quelques heures, vers un parcours de quelques dizaines de kilomètres pour venir là s'asseoir au milieu du Véxin....





















samedi 2 juin 2018

Paris, cette ville






















Si proche ou là en son cœur, en son antre, elle se laisse deviner, se laisse amouracher, se laisse dévorer, quand là, à quelques mètres, le brouhaha nous rappelle qu'elle est là cette ville, cette capitale, qu'elle bouge, qu'elle vit à son rythme, tantôt touristique, tantôt patrimoniale, tantôt politique, tantôt sportive, tantôt festive... 
Comment l'arrêter, comment faire pour que se brouhaha sombre dans l'oubli, s'éloigne? Bientôt électrique elle changera de tonalité, sera plus belle, revêtira sa robe futuriste que l'on peut, ici et là deviner....
Pour le moment, les bus se croisent, se suivent parfois, essayent de se frayer un passage au centre d'une cohue, d'un tourbillon de voitures.... Le métro lui passe presque indifférent sur un pont d'acier XIXe, sa couleur, son bruit éveillent quelques regards et ou pensées futiles.... Les parisiens marchent, ne prêtent plus attention à ses "agitations" du quotidien, ils vont, ils viennent, profitent d'un week-end pour embrasser quelques heures de liberté... La ville est ainsi faite, elle s'habille, se déshabille, peut laisser là au coin d'une rue un homme ou une femme... Souvent elle change, elle accueille, ouvre grand ses bras, son cœur pour, d'un seul coup d'un seul, libéré une flopée de bonheur....
Paris, peu à peu nous guide, laisse entrevoir quelques fruits du futur, quelques liserets élançés, des lignes nouvelles restées dans l'ombre.... Elle, cette architecture, nous dessine des traits moins colorés, moins imagés, un peu plus simple, moins proche de la nature, mais qui, dans cet élan plus moderne, joue avec les matériaux, la matière, les formes... Une page est belle et bien tournée, mais elle surprend cette architecture, elle laisse son regard se perdre, se faufiler entre deux mondes... Là des tiroirs qui un à un ont poussés en sailli lors de la construction, impénétrables, élancés... Là-bas, des fenêtres carré, une multitude, un damier se lit, se devine, là, des rideaux coulissant en bois matérialisent une forme, un schéma, elles peuvent, ces façades, nous projeter vers un autre bâtiment, une autre voie toujours contemporaine....  Le temps nous a laissé sa trace, ses racines, il nous a guidé, fait voyager, appris.... 

Paris 1800..., 1900-1920, année 50-60-70, une grande part de la ville, un saut qui nous emmène  vers une composition, un échelonnement du temps, de la ville, vers de grands pas.... Un Paris que l'on peut dater, imaginer, observer... Là, par exemple, à deux pas, à quelques kilomètres, des tours 60-70 s'entrechoquent, jouent de leurs hauteurs, nous emmènent plutôt vers La Défense et sa chevelure noire, bleu, blanche... Calme malgré tout, enfilochées derrière la BNF, elles dessinent des allées, des gorges urbaines qui n'existeraient pas sans elles... En leur centre un carrefour, une place plutôt régulatrice distribue ses lignes, elles courent, s'en vont au loin, s'entrelacent dans les méandres de la ville... Là, à leurs extrémités, se devinent une place, un carrefour, il s'agit d'un croisement au travers duquel là-bas, à quelques dizaines de mètres, un bâtiment Art Déco, une flopée de balcons au goût 90-2000, neufs, au bout duquel on peut encore s'imaginer un chantier criard vêtu de bleu, d'orange, se regardent, s'interpellent, nous convis à venir flirter avec eux en des temps éloignés... Basculant vers le vide comme des tiroirs a bout de course, ils, ses balcons, laissent échapper un visage contemporain, saillant de blanc qui s'envolent presque vers la ville....
Paris en a vu naître au cours de cette période, Paris s'est vu armé d'un nouveau jour, elle a due céder un peu de sa couleur d'origine, celle qui, durant des années a fait rêver, fait voyager le duc comme le simple d'esprit.... Au fil du temps, elle a vu le monde du bâtiment s'affairer, se dépêcher, jeter un engouement, une mesure réglée, huilée, forte d'un savoir faire acquis depuis des lustres....  D'Haussmann aux années 2000, la ville a vu pousser une multitude de nouveautés, comme le métro, des jardins, des parcs, des habitats hétéroclites, répondant à une époque, une page, des bâtiments industriel, des commerces... Paris, dans son apparat rouge et bleu teinté de liserets lointains ornés de blanc, de vert, s'est couverte de gloire, dans sa robe touristique elle aguiche, séduit, s'accapare une partie de nous-même, qui dans un élan profond, sincère, laisse une empreinte indélébile...